mardi 25 janvier 2011

La gauche, billet du 30/12/10

  • Last news

Après l’entrée en fanfare de Ségolène Royale, le 29 novembre dernier, les langues se sont déliées, histoire que la grande ne nous refasse pas le coup des dernières présidentielles, encore que là, elle soit partie avec un temps d’avance contrairement à 2007. On trouve le camp des « on y va » avec Daniel Le Scornet, Arnaud Montebourg, Christian Pierret, Ségolène Royal, Manuel Valls et des « pourquoi pas ? » avec François Hollande, Martine Aubry, Jean-Louis Bianco, Gérard Collomb, Benoît Hamon, Pierre Moscovici. La plupart des « pourquoi pas » subordonnent leur réponse finale à l’absence de DSK à la Présidentielle qui décidément, n’en finit pas de briller par son absence.

  • Les gué-guerres

Pour l’instant les guerres intestines, notamment entre les meilleures ennemies du monde, Ségolène/Martine, se taisent car après l’annonce en fanfare de la première, tout le monde ou presque a décidé de la jouer perso. A part peut-être Bertrand Delanoë, qui, rare éléphant à ne pas s'être déclaré pour la flamme honorifique, souhaite en guise de vœux aux parisiens, via son blog, que la gauche en 2011, gagne en « crédibilité ».


http://bertrand-delanoe.net/leseditos/editocentral/credibilite/

  • L’idée forte de la campagne

La question du porteur du fanion de la rose étant toujours à l’ordre du jour, le plan de communication et la ligne directrice de la précampagne sont pour l’instant confus. L’anti-sarkosysme fortement usité en 2010 et largement redéployé, si c’était encore possible, grâce à l’affaire Woerth, a l’air de s’émousser. Les cadres du PS commencent à penser qu’il faudrait peut-être que l’opposition se mette à avoir une « personnalité », un langage à elle, bref des idées, et que le tout sauf Sarkozy a ses limites.

  • En débat

Des courants assez existentiels, au sens propre, se dessinent pour le PS. Ils incarnent le « paradoxe du PS » et à travers ce terme, la difficulté d’être « crédible » pour reprendre le terme de Bertrand Delanoë tout en défendant les valeurs fondamentales de la gauche. Ainsi, Valls et Moscovici n’hésitent pas, en cette période de restriction budgétaire, à dire qu’il faut que les français se serrent la ceinture quand les budgets des états l’exigent, au grand dame de notre cher état Providence. Quand, en même temps, Aubry et Royales s’accrochent au dogme du socialisme en défendant, bec et ongles, les valeurs, souvent coûteuses, d’égalité des soins, de l’enseignement, des logements, de protection sociale au sens large. En cette période de crise, le challenge à relever n’est pas simple pour la gauche, mais décisif pour avoir des chances de battre la droite.

  • Ceux dont on parle

Ségolène Royale revient en force après son coup de théâtre du 29 novembre. Malgré le fait qu’elle est l’une des personnalités qui agacent le plus les français (selon un récent sondage), on voit qu’elle rend tout sauf indifférent. D’ailleurs, on ne sait plus si ce sont les journalistes ou les citoyens qui, finalement, lui courent après.